Les arguments avancés pour expliquer comment ça marche
La recherche de vérité est une noble action en soi. Elle a mené les êtres humains à passer de leur statut d’animaux inadaptés au rang que nous lui connaissons aujourd’hui.
C’est avant tout face à l’adversité que les êtres humains on fait preuve d’innovations toujours plus efficaces. Découper les aliments – tailler des silex. Cuire les aliments et se protéger du froid – maîtriser le feu… Même si la plupart des découvertes ont été le fruit de la sérendipité, il y avait déjà un principe de recherche établi.
Plus tard, lors des âges un peu plus avancés des premières civilisations, le temps dégagé par les inventions et une meilleure maîtrise de l’environnement a permis la réflexion intensive (ainsi que la floraison et la codification des arts, des lettres et de la philosophie). C’est à cette époque allant de l’ère Babylonienne à la fin de la Grèce antique et Ptoléméienne que la recherche a connu ses premières grandes avancées. Elle a été elle- même codifiée. Logique, observation, définition du cadre de la pensée, rigueur méthodologique, théorisation, épreuve des tests, reproductibilité. Les premières règles de logiques y sont établies. La science « moderne » peut enfin commencer.
Au travers les siècles qui suivirent, les grandes avancées technologiques et scientifiques ont souvent été le jouet de l’histoire. Apparaissantes, disparaissantes. Redécouvertes, traduites, rejetées, bannies par les autorités religieuses, acceptées et enfin transmises. Toutes les branches scientifiques connurent ces aléas. Mathématique, Médecine, Astronomie mais aussi les branches plus techniques telles la métallurgie, l’optique, la biologie naissante.
L’histoire des sciences et de la recherche de la vérité est empreinte ainsi de la somme de l’histoire humaine. Si aujourd’hui il est encore facile de comprendre et d’appliquer le théorème de Thalès, il est un peu plus difficile d’aborder des sujets plus pointus. Cependant, grâce aux organisations sociales et éducatives, il n’est pas nécessaire d’être physicien pour comprendre la mécanique quantique afin de faire fonctionner un four à micro-onde.
De nos jours, la quasi totalité du savoir est disponible. Que ce soit, bien entendu à l’école, mais aussi dans les bibliothèques et les musées. Internet nous a apporté un fantastique réservoir de connaissances disponibles. Et la recherche de la vérité continue.
Cependant, depuis quelques temps, la recherche de la vérité est devenue aussi la recherche de sa vérité. Sans respecter les principes de base de la logique et les acquis scientifiques cumulés, la recherche de vérité est devenue son double inverse : le chercheur de véritude tord les faits, maquille les résultats pour faire correspondre les faits à sa croyance.
De recopies d’arguments fallacieux en vidéo trompeuses, sans jamais rien tester, sans jamais essayer de retrouver les bases de ce qu’il fait. Tout ce qui conforte sa croyance est adopté aveuglément. Tout ce qui la contredit est rejeté, moqué, humilié.
Grave erreur qui, de fausses preuves en faux calculs, de rejets de la science en méconnaissances de celle ci amène à croire par exemple en une terre plate dont le soleil, à 4.500 Km illumine le monde dans une course folle entre les tropiques. Pauvre de nous !
Vous trouverez de nombreux trublions de cette sorte sur les plate-formes de partage. Ils affirment tout du long de leur vidéo ou de leur live qu’ils détiennent la vérité. Mais une chose est sure, ils ne sont pas allé la chercher. Jaloux de leur propre travail qu’ils prétendent révéler, leur réponse favorite est « Faites vos propres recherches ». Arme à double tranchants, émoussés.
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