Les arguments avancés pour expliquer comment ça marche
Grand classique de la pensée conspirationniste : « Non, la lune n’a pas été visitée par les américains en 1969. Ni jamais d’ailleurs« .
En vrac, les arguments complotistes parmi les plus souvent cités :
On n’avait pas la technologie
Effectivement, les technologies nécessaires n’existaient pas à cette époque. Mais au regard des enjeux militaro-industriels de la guerre froide, les ingénieurs de l’époque et des deux bords se sont surpassé pour les mettre au point. Ça ne s’est pas fait en deux coups de cuillère à pot. C’est plus de 20 ans de travail acharné pour créer à partir de presque rien une capsule et un atterisseur lunaire, une fusée suffisamment puissante et sûre, des combinaisons résistantes, de la nourriture lyophilisée, des piles à combustibles, des couches culottes, des calculateurs efficaces, des procédures éprouvées, etc.
C’est aussi plus d’une dizaine de morts dans les accidents des avions d’essai et de Apollo I. Ce sont aussi des avancées techniques, scientifiques et humaines aux retombées majeures dans la société civile. Que ce soit dans l’invention de colles spéciales, d’appareils photos ou de l’amélioration drastique de la fabrication de métaux.
Il y a un dôme infranchissable
Pour sur, ça n’aide pas ! s’il est impossible de franchir ce dôme, même à grand renfort d’explosions nucléaires, à quoi bon viser la lune avec une fusée ? La grosse surprise c’est que soit le dôme n’est pas aussi solide, soit il est beaucoup plus grand que prévu et englobe la Lune à 384 000 Km de la Terre, soit, explication la plus simple, il n’existe pas.
C’est peut-être même pour cette raison que les tenants de la terre plate se battent avec acharnement pour réfuter les voyages lunaires.
On ne peut pas passer la ceinture de Van Allen
Alors, que ce soit dit : si on peut. Mais ça fait des dégâts. La ceinture de van Allen est une zone de l’espace autour de la Terre, en forme de donut où des particules très énergétiques sont piégées et concentrées par le champ magnétique terrestre. Les cellules humaines, mais aussi les composants électroniques sont très sensibles à ces particules. Elles peuvent détruire ou corrompre l’ADN des premières et suralimenter ou cours-circuiter les secondes.
Pour ne pas succomber ou compromettre les missions lunaires, les véhicules étaient blindés de plusieurs couches de métaux spécifiques et les trajectoires calculées afin de minimiser le temps de traversée et ce aux endroits les plus faibles de la ceinture (Qui comprend deux à trois zones). En tout, les astronautes d’Apollo 11 ont passé moins d’une heure aller-retour dans la ceinture. Mais dites-moi… Cette ceinture… Elle est dans le dôme ou en dehors ?
Les images de la mission Apollo 11 sont truquées
Qu’ils sont nombreux autant qu’insipide les avis sur la réalité des images rapportées de la Lune. Les avis des conspirationnistes se succèdent, souvent répétés sans la moindre analyse critique, en apportant exactement rien. Aucun spécialiste de la photographie parmi eux, pas de spécialiste de l’optique, juste des observations de détails pour lesquels ils trouvent, quand ils n’inventent pas, des explications mensongères.
À la distance où ils sont allés, les astronautes des missions lunaires ont été les premiers à pouvoir photographier la Terre dans son ensemble. Bien dérangeant quand on prétend qu’elle est plate.
Le drapeau flotte !
Le plus célèbre argument : le drapeau flotte ! il y a donc une atmosphère, ce n’est pas tourné sur la Lune. Oui, mais… Le drapeau est tenu sur un mat en L inversé, il est un peu chiffonné après avoir été sorti d’une poche et ne bouge pas d’un poil comme on peut le voir sur ce couple de photos de Buzz Aldrin prises à quelques secondes d’intervalle. L’astronaute bouge, pas le drapeau.
Il n’y a pas d’étoiles sur les photos
Effectivement, on ne les voie pas. C’est tout simplement aux temps d’exposition très courts lors des prises de vue en plein soleil sans atmosphère et la très faible luminosité des étoiles que chacun peut constater en levant le nez au ciel en pleine nuit sous un lampadaire. Il n’y a pas à discourir rien longtemps pour un pareil argument. Mais on peut regarder une belle photo par contre.
Petite explication en vidéo
C’est l’un des nombreux arguments de ces pseudos analyses de complotistes qui s’érigent en expert. La vidéo présentée ci-dessous en reprend plusieurs autres :
La lune n’est pas un astre solide
Elle est pas belle celle là ! Les complotistes de la terre plate affirment que la Lune est au choix et selon les besoins du discours : Une boule de glace qui fond et se reconstitue chaque mois (explication des phases lunaires). Ou bien, la Lune est une projection sur le dôme de la terre plate. Ou encore c’est un astre éthéré auto-luminescent (pour expliquer sa brillance).
Dans tous les cas, on ne peut pas se poser dessus.
La Lune est un hologramme
Mieux qu’une longue explication de cette affirmation aussi folle qu’étonnante :
Les fusées ne peuvent pas voler dans le vide
Concept défendu par les plus grands physiciens de la terre plate. Dans le vide il n’y a pas de support. Donc pas de poussée. Donc pas de fusée dans l’espace. Le principe de la rétro-action ? Jamais entendu parler.
Bon, en même temps, je trouve un peu dérangeant de se préoccuper du vide de l’espace quand d’un autre côté on impose un dôme qui protège des « eaux d’en haut ». On peut même oublier ce concept « d’eaux d’en haut » et simplement opposer que pour tester l’effet de la poussée des moteurs de fusées dans le vide de l’espace, il faut traverser le dôme. Exit le dôme ?
Le contre-argument : la guerre froide
Pas de photo pour ce contre argument. La situation politique des années soixante/soixante-dix ne laisse place à aucun doute. Les soviétiques ont lancés le premier satellite artificiel, le premier homme dans l’espace, le premier homme à faire une sortie extra-véhiculaire. Les américains veulent être les premiers sur la Lune. À cause de dissensions sur la construction de leur fusée à destination de la Lune, les soviétiques se font griller la politesse lorsque Neil Armstrong et Buzz Aldrin alunissent le 20 juillet 1969.
De leur côté, les soviétiques réussissent cependant à poser trois sondes (Luna 16 en 1970, Luna 20 en 1972 et Luna 24 en 1976) sur la Lune et les faire revenir avec des échantillons de sol.
Et que croyez-vous qu’il arriva ? En comparant les différents prélèvements lunaires soviétiques et américains, ils ont trouvé… la même chose. Chacun d’eux avait foulé le même sol.
Course à l’espace : l’article de Wikipédia
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