Le premier point de conflit avec les tenants de la terre plate est la définition et l’emploi du mot théorie. Ce mot revêt deux significations. La théorie au sens scientifique et la théorie de monsieur ou madame tout le monde.
La théorie scientifique est parfaitement définie. Elle recouvre un processus de recherche et son aboutissement à un temps t.
Une ou plusieurs observations entraînent une hypothèse que les infirmations, tests et expériences ne démontent pas. C’est une théorie. Une théorie scientifique est valable jusqu’à ce qu’elle soit complétée, étendue ou contrecarrée. Un seul élément invalidant d’une théorie scientifique suffit pour que cette dernière ne soit plus valide. C’est pourquoi une théorie scientifique est une chose solide.
La théorie de monsieur ou madame tout le monde, l’usage qu’on en fait au quotidien est beaucoup moins précis. Elle relève de la réponse innée, sans preuve, d’une idée que l’on se fait d’un événement ou d’une observation.
De ce fait, on ne peut pas parler de la théorie de la terre plate sans faire une grosse exagération de langage, à moins de vouloir prendre son interlocuteur au piège d’une rhétorique trompeuse et sectariste.
Une théorie ne se démontre pas non plus en empilant ad nauseam des arguments. Surtout si :
- Ils ne sont pas testés ou testables
- Ils ne sont pas reproductibles
- Au moins l’un d’entre eux est faux
- Ils se basent eux-même sur des faits non démontrés ou non démontrables.
Avec une telle définition, on arrive à quoi ?
Tout simplement à une falsification. Le meilleur exemple est un écrit de « 200 preuves que la terre est plate ». Cette rédaction pesante et indigeste multiplie les arguments, tous démontés et la plupart basés sur des perceptions, mais jamais aucun calcul sérieux ou une base scientifique solide.
200 arguments que la « théorie » de la terre plate est une croyance, un dogme, un programme sectariste, rien d’autre. Mais c’est déjà trop.
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